L'aide alimentaire aux plus démunis (FEAD)

Publié le par TT

Le PEAD avait été renouvelé de 2014 à 2020. Depuis 2014 il s'appelle FEAD (Fonds Européen aux plus démunis). Les états de l'UE ont en novembre 2020, renouvelé de nouveau pour 7 ans le FEAD, jusqu'en 2027.
Alors que nous vivons actuellement une crise sans précédent, que plusieurs associations nous révèlent l'augmentation significative de la pauvreté dans notre pays et en Europe, l'apport du FEAD par l'Union européenne reste crucial. La dotation pour la France est de 870 millions d'euros jusqu'en 2027. Les 4 associations  de notre pays s'en réjouissent.

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ll y a de plus en plus de personnes qui se rendent dans les restos du coeur , Secours populaire et Secours catholique. Sur 67 millions d'individus en France, 9,9Millions (14.8%) vivent en dessous du seuil de pauvreté (seuil à 60%- données 2018) . Précarité et pauvreté en chiffres.

Sommaire:
1- 2014 : 1ère livraison du FEAD
2- L'aide alimentaire renouvelée jusqu'en 2027
3- Mon engagement au Secours Populaire
4- Une loi anti gaspillage en 2016


1) 8/9/14 : 1ère livraison du FEAD

Quinze semi-remorques ont déchargé des tonnes de pâtes et de riz, de lait et de fromages dans les entrepôts du Secours populaire français de Lezennes (près de Lille). « Nous réceptionnons ainsi la première livraison provenant du FEAD », s'est réjoui Jean-Louis Callens, secrétaire national du SP français chargé des questions d’alimentation et secrétaire général du SPF du Nord. Le FEAD soutiendra, cette année, 4 millions de Français. Au total, 18 millions d’Européens y ont recours. La suite sur le site du Secours Populaire Français
Pour la période 2014-2020, le FEAD avait reçu 3,8 milliards d’euros ; les pays de l’UE doivent cofinancer au minimum 15 % du coût de leur programme national.


2) L'AIDE ALIMENTAIRE renouvelée jusqu'en 2027

a) L'aide alimentaire européenne - 870 millions d'euros sur 7 ans

Les Chefs d'Etat européens ont fini par s'accorder pour fixer la politique budgétaire de l'Europe 2021-2027. L’aide alimentaire européenne aux plus démunis est heureusement maintenue après de multiples discussions et revirements au sein de la commission Européenne. La situation sociale en Europe et l’accroissement du nombre de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté auraient au contraire justifié une augmentation de l’aide alimentaire destinée aux européens les plus fragiles.Les 4 associations (Banques Alimentaires, Croix Rouge, Restaurants du Coeur et Secours Populaire français), qui se battent sans relâche pour que cette contribution soit maintenue.
Une bonne nouvelle cependant est l’augmentation de l’enveloppe financière de près de moitié (48 % exactement). C’est plus en adéquation avec l’ampleur des besoins. L’annonce est également très importante parce que jusqu’ici le scénario qui tenait la corde était diamétralement opposé, à savoir une diminution de moitié. Pour la France, le montant s’élève donc désormais à 870 millions d’euros pour 7 ans.
Le FEAD est apparu aux yeux des pouvoirs publics comme un outil adapté à la situation. En France, la mobilisation et l’ouverture des 4 associations citées plus haut tout au long de l’épidémie, et en particulier pendant la durée du premier confinement, a montré que cette aide alimentaire d’urgence jouait un rôle de filet de sécurité indispensable alors même que la demande de vivres s’est révélée très forte, pratiquement du jour au lendemain. Grâce au FEAD, les bénévoles ont été en capacité d’apporter une réponse.

b) Fonds d'urgence de l'Union Européenne pour  2021 de 130 millions d'euros

Pour répondre à la crise sociale, l’Union Européenne a mis en place un fonds d’urgence, indépendant du FEAD, d’un montant de 47 milliards d’euros. La part de ce fonds pour 2020 et 2021 s’élève à 130 millions d’euros pour la France, en plus du FEAD 

Rapport 2017 de la commission européenne sur la situation sociale

c) Le soutien européen à l'aide alimentaire

La Commission européenne a adopté le 28 octobre 2022 le nouveau programme de Soutien européen à l’aide alimentaire (SEAA) du Fonds social européen plus (FSE+). Doté d’un financement de 647 millions d’euros sur une durée de six ans, ce programme, qui assure la continuité du programme du Fonds européen d’aide aux plus démunis (FEAD) 2014-2020, vise à lutter contre la précarité alimentaire en France. Il est cofinancé par l’Union européenne à hauteur de 90 % des dépenses effectuées, la contribution nationale s’élevant à 65 millions d’euros. Ce programme européen est géré par la Direction générale de la cohésion sociale (DGCS), rattachée au ministère des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées.


3) Mon engagement au Secours Populaire (SP)

a) La réalité du terrain

Le Secours Populaire fait partie de ces associations, au même titre que les Banques alimentaires , la Croix rouge française ou les restos du coeur , à être directement concerné par cette mesure.
De temps en temps, je me rends au centre du SP de ma ville, à Colombes. Là , je vois la réalité du terrain, de plus en plus de foyers et de personnes seules, démunies,  venant pour des portions alimentaires(distribuées 2 fois par semaine), des vêtements ou d'autres articles donnés par la générosité des donateurs.
Cependant les denrées alimentaires sont des négociations avec les plus grands distributeurs. C'est un cout pour le SP et l'aide alimentaire du FEAD représente 50 % des denrées distribuées.

b) Bien avoir en tête quelques chiffres

Au Secours Populaire, 3 268 460 personnes aidées en France et dans le monde
1821600 personnes ont bénéficié d'une aide alimentaire
114570 un accès aux soins
29330 une aide scolaire
202000 un accès aux vacances
40200 un accès au logement
108630 un accès à la culture
Le secours populaire c'est
80 000 bénévoles
20 actions d'urgence
71 pays d'intervention
1300 permanences d'accueil en France

c) La part du budget repas pour un salaire de 1026 €

1102€ c'est le seuil de pauvreté qui concerne aujourd'hui presque 15% de la population française et donc plus de 10 millions de personnes.
L'alimentation pour le 1er quartile de la population est évaluée à 17% du budget (175 € par mois).
On sait bien qu'il est impossible de se nourrir avec 175€ par mois et donc le passage régulier dans une association pour récupérer de la nourriture s'avère nécessaire.


4) Une loi anti gaspillage - 5 février 2016

Le 5 février 2016, le Sénat a, comme l’Assemblée nationale en mai dernier,  adopté la loi contre le gaspillage des aliments. Désormais, il est interdit pour les grandes et moyennes surfaces de plus de 400 mètres carrés de détruire de la nourriture invendue encore consommable. Ce type de gaspillage pose, partout dans le monde, un grave problème tant humain qu’économique. La FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) estime qu’un tiers des aliments destinés à la consommation humaine est perdu, soit environ 160 kg par an et par personne.
Une étude de l'Ademe sur l'état des lieux des masses de gaspillages alimentaires et de sa gestion aux différentes étapes de la chaîne alimentaire montre que la répartition de ces pertes et gaspillages est la suivante en 2020 :

  • 32 % en phase de production ;
  • 21 % en phase de transformation ;
  • 14 % en phase de distribution ;
  • 33 % en phase de consommation.

Ce gaspillage représente un prélèvement inutile de ressources naturelles, telles que les terres cultivables et l’eau, et des émissions de gaz à effet de serre qui pourraient être évitées. Ces dernières sont évaluées par l’Ademe à 3 % de l’ensemble des émissions nationales.
La loi se fixe comme objectif de réduire le gaspillage des aliments de 50 % par rapport à son niveau de 2015 dans les domaines de la distribution et de la restauration collective d’ici 2025 et de 50 % par rapport à son niveau de 2015 dans les domaines de la consommation, de la production, de la transformation et de la restauration commerciale d’ici 2030.
La loi renforce les mesures de lutte contre le gaspillage des aliments : les grossistes dont le chiffre d’affaires annuel est supérieur à 50 millions d’euros sont désormais concernés par les obligations de non-destruction des invendus.
Consommation de plastique: objectif zéro


En France, c’est plus de 100 000 commerçants qui, chaque jour, jettent des produits, quand bien même ces derniers pourraient être encore consommés. Encore faut-il que ces produits trouvent preneurs. C'est donc là que Too Good To Go intervient"

Air food project - manifestations 2012 avec le Secours Populaire
Air food project - manifestations 2012 avec le Secours Populaire
Air food project - manifestations 2012 avec le Secours Populaire

Air food project - manifestations 2012 avec le Secours Populaire

Publié dans Economie solidaire

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