Ecologie Environnement / Alliance avec Dieu

Publié le par TT

Le souci de la préservation de l’écologie et l'environnement est devenu une préoccupation internationale. Le réchauffement climatique, la couche d’ozone, le nucléaire, les déchets, la déforestation galopante. Plusieurs conférences internationales ont débattu sur ce sujet, le terme de « développement durable «  a vu le jour. Les chrétiens doivent-ils laisser aux écologistes le monopole d’en débattre ou ont-ils un rôle à jouer ? 

Sommaire:

1- Sauver la création : une priorité pour le chrétien?
2- Une thèse qui accuse le judéo-christianisme
3- Comment réfuter cette thèse
4- Que pouvons nous faire ?


1- Sauver la création : une priorité pour le chrétien ?

L’urgence de l’Eglise est bien sûr la prédication du salut pour les hommes, et si sauver la création n’est pas son problème numéro un, il ne faudrait pas oublier que le Dieu Sauveur est aussi le Dieu Créateur, qui soutient le monde par Sa providence. Il a confié à l’homme, dès les origines, la gérance de la terre. Nous ne pouvons donc pas déserter le débat.
         Nous sommes parvenus à un seuil critique, sachant qu’il n’existe pas d’auto-guérison de la nature. A nous de trouver des solutions pour nuire le moins possible à la création. Malheureusement, les chrétiens n’ont pas de voix prophétique en ce domaine et ils réagissent la plupart du temps à retardement.
         En 2015, Michel Rocard, avait affirmé que « le positivisme issu des Lumières rencontrait ses limites dans la crise écologique », que « les principaux coupables de la crise sont la cupidité et la voracité qui tend à vouloir accumuler toujours plus » et a exhorté les églises chrétiennes à parler plus fort. Le même Michel Rocard a eu cette parole forte : « il y a contradiction entre la pression croissante du système économique et les exigences de la nature ».
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2- Une thèse qui accuse le judéo-christianisme

Celui-ci aurait dé-divinisé la nature. En effet, nous faisons une distinction entre Dieu et la nature, alors que les peuples primitifs y voyaient la présence des dieux qu’ils adoraient et donc, à leur manière, ils la protégeaient et ne la saccageaient pas. Comme la Bible attribue une place privilégiée à l’homme (anthropocentrisme) et que nous sommes faits à Son image, nous aspirons à la toute-puissance avec nos techniques  et nos progrès scientifiques qui, il faut le reconnaître, sont largement le fait des pays industrialisés de la sphère judéo-chrétienne.


3- Comment réfuter cette thèse ?

Bien sûr, d’autres peuples et communautés humaines ont maltraité la terre à toutes les époques.

1 – Tout appartient à Dieu, le Créateur. Le Psaume 104 est un hymne à Sa gloire qui se révèle dans les merveilles qui se trouvent dans les cieux, et sur la terre parmi la faune et la flore. Le Psaume 148 les entraîne tous dans une ardente louange à Son nom. 

2 – Seul l’homme est créé à l’image de Dieu. Il est chargé de gérer la création, d’exercer l’autorité de Dieu sur la terre (Genèse 1:28). Ce qui veut dire qu’il devra rendre compte à Celui qui l’a délégué, et cela lui demandera d’agir avec discernement, sans exploiter et tyranniser la nature. Le verbe employé dans ce verset :"dominer", est emprunté au vocabulaire royal, le roi étant le berger, le conducteur de son peuple.

3 - "Cultiver et garder" le jardin (Genèse 2:15), signifie servir le création. Ainsi a été institué le repos sabbatique pour la terre et les animaux (Levitique 25:1-4), le respect des arbres (Deutéronome 20:19). Ceux qui détruisent seront détruits (Apocalypse 11:18).

4 – L’homme est pécheur, et son péché porte la perturbation jusque dans son rapport à l’environnement. La création est "soumise à la vanité" (Romains 8:20) ; "sous le pouvoir de ce qui ne mène à rien" : Français Courant,) à cause de l’homme, car sa convoitise lui fait abuser de ses privilèges, et la recherche du profit sous-tend ses actions. Avec comme résultat : mauvaises gestions, mauvaises distributions, guerres dévastatrices…

5 – Le dessein de Dieu, c’est le salut de l’homme, et la nature y participa aussi (Romains 8:21)


4- Que pouvons-nous faire à notre niveau ? Quels gestes d’éco-citoyens ?

Tout est permis, mais tout n’est pas utile (1 Corinthiens 6:12) Marcher à contre-courant, donc !
Résister aux tentations de la publicité, de la mode, car on peut se passer de bien de futilités qu’on veut nous imposer par la persuasion.
Nous éduquer, et éduquer nos enfants, à ne pas gaspiller, que ce soit en énergie ou en produits divers. Ne méprisons pas les petits commencements, même s’il n’y a pas d’écologie parfaite. Cependant, notre conversion au Seigneur, qui produit des changements dans nos vies, peut atténuer le mal sous toutes ses formes. Au final, notre espérance est en Dieu, et « nous attendons, selon Sa promesse, de nouveaux cieux et une nouvelle terre, où la justice habitera » (2 Pierre 3 : 13)

Face à l'importance de la problématique il est légitime de s'intérroger sur la portée réelle de nos gestes quotidiens.
Seul l’homme a été créé à l’image de Dieu. Ensuite il sera chargé de gérer la création, d’exercer l’autorité de Dieu sur la terre (Genèse 1:28). Ce qui veut dire qu’il devra rendre compte à Celui qui l’a délégué, et cela lui demandera d’agir avec discernement, et non pas d’exploiter et de tyranniser la nature. Le verbe employé dans ce verset :"dominer", est emprunté au vocabulaire royal, le roi étant le berger, le conducteur de son peuple.
"Cultiver et garder" le jardin (Genèse 2:15), signifie servir le création. Ainsi a été institué le repos sabbatique pour la terre et les animaux (Lévitique 25:1-4), le respect des arbres (Deutéronome 20:19). Ceux qui détruisent seront détruits (Apocalypse 11:18).

  • 81 % des protestants sont d'accord sur le nécessaire changement radical de modes de vie dès maintenant
  • 84 % des protestants veulent en faire plus face à la dégradation de l’environnement et au changement climatique

Cette large conscience de l’urgence climatique nous encourage à agir.

Par ailleurs, 64% des sondés pensent que c’est le rôle de l’Église de parler d’environnement et de changement climatique. Toutefois, nombreux sont les protestants qui ne font aucun lien entre leur spiritualité, la théologie et l’engagement écologique.
La proximité de positionnement des catholiques et des protestants mise en lumière dans l’étude, conforte l’engagement commun pour la cause écologique. Le projet Église verte est une belle réussite de cet œcuménisme de l’action.


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mots clés : écologie, environnement, 

 

Publié dans Climat

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