L'eau une ressource sous tension de plus en plus rare et chère

Publié le par TT

L'eau est une ressource indispensable pour de nombreux usages: l'agriculture utilise 67% de l'eau prélevée, 23% par l'industrie et 10% par les agglomérations et pour les usages domestiques. La part agricole atteint 90% dans les pays en voie de développement contre moins de 40% dans les pays industrialisés (sauf pour les USA, le Canada et l'Espagne qui ont d'énormes terres agricoles).

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Et si l'eau potable allait devenir une ressource de plus en plus rare?
Et si en 2050, il y a pénurie d'eau

Sommaire:
1- L'eau des mers,l'eau de pluie,l'eau douce et les glaciers
2- Le cycle de l'eau en France
3- L'eau est chère. Maitrisons notre consommation
4- Solutions pour réduire sa consommation
5- La tarification progressive de l'eau
6- L'eau est un bien commun


1) L'eau des mers,l'eau de pluie,l'eau douce et les glaciers

a) L'eau douce, une infime ressource sur notre planète

L’approvisionnement en eau sur terre est limité : il ne peut ni diminuer, ni augmenter, l’eau se trouve donc en constant recyclage.
=> L'évaporation : la chaleur du soleil sur toutes les surfaces liquides
=> La condensation :
en s’élevant la vapeur se refroidit et se condense sous forme de gouttelettes ou de cristaux et forme ainsi les nuages.
=> Les précipitations : les nuages produisent pluie, neige, bruine ou grêle
=> L'écoulement
:
soit les précipitations tombent sur les mers ou les océans, soit elles tombent sur les continents. Dans ce dernier cas, elles vont ruisseler et alimenter les eaux superficielles lacs et rivières ou s’infiltrer pour rejoindre des rivières ou des nappes souterraines pour inévitablement rejoindre un jour les mers ou les océans…. et le cycle recommence.
Ce sont les précipitations qui alimentent les nappes souterraines, en moyenne 65 % des précipitations s'évaporent, 24% ruissellent et 11% s'infiltrent.

L’eau douce ne représente que 2,5% du stock total d’eau sur la planète (les 97,5 % restant étant salée) : or 2/3 de l’eau douce planétaire est concentrée dans les glaciers et la couverture neigeuse, 1/3 dans les nappes souterraines difficiles d’accès. Il ne reste que 0,3 % de l’eau douce (soit 0,007% de la totalité de l'eau de la planète) dans les rivières, ruisseaux, réservoirs et lacs. Seule cette infime partie est aisément disponible et se renouvelle relativement rapidement : 16 jours en moyenne pour une rivière, 17 ans pour un lac.
L’accroissement démographique rapide, couplée à la fois à l’industrialisation, l’urbanisation, l’intensification agricole et modes de vie de plus en plus consommateurs d’eau est en train d’entraîner une crise mondiale de l’eau . Au rythme actuel, le monde devra faire face à un déficit hydrique global de 40% dès 2030.

L'eau n'est pas nécessaire à la vie, elle est la vie

Antoine de St Exupéry

b) Les ressources en eau potable

La quantité totale d'eau est exactement la même qu'au jour de son apparition sur Terre. Mais cette richesse naturelle est répartie de manière très inégale dans le monde.eau potable
En effet , un homme sur cinq ne dispose pas de 20 litres d'eau potable par jour pour vivre normalement.
En  Colombie, proche de l'Equateur, de l'océan et traversée par de hautes montagnes, il pleut jusqu'à 5 mètres d'eau par an ! En Belgique, il pleut environ 0,7 mètre d'eau par an. Précipitations annuelles
La Banque mondiale estime à 80 pays, représentant 40 % de la population planétaire, le nombre de pays souffrant de pénurie d'eau et d'hygiène insatisfaisante. En plus d'avoir soif, ces pays, pour la plupart du Tiers Monde, voient leur développement économique entravé par ce problème puisque l'eau joue un rôle essentiel dans l'industrie et l'agriculture.
La liste des pays en stress hydrique.

c) Une industrie et une agriculture en forte croissance dans certains pays

D’ici 2050, la demande en eau devrait augmenter de 55 %, non seulement sous la pression d’une population croissante (la Terre comptera alors 9,5 milliards de personnes), mais aussi parce que la consommation s’envole. Les besoins de l’industrie devraient exploser de 400 % d’ici-là. Quant au secteur agricole, ses prélèvements actuels ne sont pas soutenables, estiment les experts. Entre 1961 et 2009, les terres cultivées se sont étendues de 12 %, tandis que les superficies irriguées augmentaient de 117 %.

La consommation d'eau d'ici 2050 / dans le monde
La consommation d'eau d'ici 2050 / dans le monde

Les Brics( Brésil, Russie, Inde, Indonésie, Chine, Afrique du Sud) sont les pays à forte croissance, surtout industrielle. Ils sont très consommateurs d'eau.
Alors que les pays de l'OCDE, avec une population de plus en plus sensibilisée sur les pénuries d'eau auront des besoins en eau moins conséquent.
Il faut nous préparer au déficit hydrique possible dès 2030 ( voir chapitre 1)

 

 

d) Les conséquences du manque d'eau potable

L’eau, c’est la vie. 1,1 milliard de personnes dans le monde n’ont pas accès à l’eau potable et 2,4 milliards sont privées des services d’assainissement de base. L’eau non potable tue environ 15 000 personnes par jour en transmettant des maladies. Dans les pays en développement, jusqu’à 80 % des maladies et plus du tiers des décès sont imputables à l’utilisation d’une eau contaminée.

Lire "Eau, hygiène et assainissement dans le monde"

L’eau devient l’enjeu d’une lutte continuelle pour la survie. 
L’eau courante fait partie de notre quotidien et nous considérons cela comme « normal ». Mais cette situation est relativement récente. Il y a un peu plus d’un siècle, nous avions les mêmes problèmes d’approvisionnement en eau que les pays en développement aujourd’hui. Nos aïeux passaient beaucoup de temps à aller puiser l’eau dans les ruisseaux et les puits ; l’eau insalubre provoquait des maladies et les normes sanitaires laissaient beaucoup à désirer. Nos systèmes modernes de distribution d’eau et de traitement des eaux usées ne sont pas apparus du jour au lendemain. Leurs installations ont nécessité des ressources et des investissements financiers importants. Leur entretien est coûteux et complexe.
Lorsqu’ici, en Europe, nous ouvrons le robinet, nous avons plus d’eau que nécessaire. Nous utilisons (et gaspillons…) de l’eau sans nous en rendre compte. Pour la cuisine, les besoins personnels et tous les travaux ménagers, nous utilisons jusqu’à
148 litres d’eau par jour et par personne.
A travers le monde, les personnes les plus pauvres sont obligées de cultiver une terre aride.
Dans la lutte pour la survie de leur famille, ces personnes appauvrissent encore la terre par une culture extensive et un pâturage anarchique. Les arbres disparaissent du paysage, car on a besoin de bois pour faire du feu. Quand arrive la pluie, plus rien ne retient la terre. L’eau, au lieu d’être absorbée par la terre desséchée, emporte avec elle la couche arable, précieuse pour l’agriculture. De profonds sillons sont ainsi creusés dans la terre. Le niveau de la nappe phréatique baisse et les sources d’eau tarissent.


2) Le cycle de l'eau en France

En France, toutes les communes de plus de 2000 habitants doivent être raccordées à une station d'épuration. Son rôle sera de traiter les eaux usées, de la rendre potable pour la consommation, puis de traiter les eaux domestiques, l'épurer et la rendre à la nature.
La collecte, le traitement, l'acheminement et la distribution de l'eau a un cout qui se retrouve sur notre facture d'eau. 
36% de notre facture concerne le prélèvement de l'eau dans son milieu naturel, sa transformation en eau potable, sa distribution jusqu'au domicile.
39% de la facture concerne le traitement des eaux usées.
Enfin les 25% restants sont des taxes qui financent les actions d'aménagement des ressources en eau.
L’eau ainsi collectée vient  des nappes souterraines, notre plus grande ressource d’eau potable de qualité, qui souffrent de la consommation abusive de l’homme et de la pollution. Si nous n’y prenons pas garde, les nappes phréatiques peuvent se vider peu à peu et finir par s’assécher totalement.
Pour en savoir plus sur le fonctionnement des nappes phréatiques.

a) Le captage

Le captage de l'eau est le fait de puiser l'eau dans la nature. Les eaux naturelles ont deux origines principales : on distingue les eaux de surface, qui proviennent par exemple des barrages et des lacs, et les eaux souterraines, qui proviennent des nappes aquifères. Une grande partie de l’eau puisée (ou captée)  est d’origine souterraine. Le "captage" est aussi le nom que l'on donne aux installations de pompage qui permettent de remonter l'eau à la surface. Les zones de captage (c'est-à-dire, les endroits où l'eau est captée) sont des zones très protégées pour éviter la pollution de l'eau. 

b) Le traitement

Après avoir été puisée, l'eau subit généralement un traitement. C’est ce que l'on appelle la potabilisation de l'eau. Ce traitement de potabilisation peut varier en fonction de l'origine de l'eau (eau souterraine ou eau de surface). Grâce à l’infiltration dans le sol, l’eau naturelle captée dans les nappes souterraines est généralement de bonne qualité : les roches et les couches de terre dans le sol agissent comme un filtre.
Par conséquent, une simple aération peut parfois suffire pour rendre l’eau potable. Les eaux de surface, quant à elles, doivent souvent subir un traitement beaucoup plus important, car elles sont davantage exposées à la pollution : par exemple, l'eau de pluie qui ruisselle sur les routes peut être polluée par les déchets, l'essence des voitures, etc .

c) Le stockage

Une fois l’eau traitée, elle est ensuite analysée puis stockée dans un château d'eau ou un réservoir. C'est là que se termine la production de l'eau.
L’étape suivante est celle de la distribution : à partir des châteaux d’eau et des réservoirs, l’eau est acheminée vers les habitations grâce à un ensemble de canalisations. Cet ensemble de conduites forme ce que l’on nomme le réseau de distribution. Tu peux ouvrir ton robinet, l’eau est prête à être consommée !
En savoir plus : Le principe des vases communicants

d) L'assainissement

Une fois l’eau utilisée (pour la vaisselle, la lessive ou le bain, par exemple), pas question de la rejeter telle quelle dans la nature ! Pour ne pas polluer l'environnement, toutes les eaux usées, c’est-à-dire, les eaux sales, sont déversées dans les égouts qui les acheminent vers les stations d'épuration. Là, l'eau est assainie avant d'être rejetée dans la nature. C'est l'étape de l’assainissement.
Après l’étape de l’assainissement, l'eau rejetée ne peut pas être bue à nouveau (elle n'est plus bonne pour la santé), mais elle n'est plus polluée. Elle ne présente donc aucun danger pour la faune et pour la flore.

actualités: 1/3 de l'eau potable en France est polluée par un pesticide interdit
qualité de l'eau potable, département par département


3) L'eau est chère. Maitrisons notre consommation

Pour réduire notre facture d'eau mais surtout pour réduire nos besoins en eau, car l'actualité nous confirme depuis déjà plusieurs annéesconsommation eau par habitant que le niveau des nappes phréatiques en France est en constante diminution, il faut changer nos habitudes.
Réduire notre consommation quotidienne est à notre portée, il suffit d'en avoir la volonté.
Conséquence de mes premières actions : ma consommation domestique d'eau est passée de 179m3 / an en 2009 à  115 m3/an en 2020 et donc 157 litres/jour/par personne.
En 10 ans, le prix de l'eau en Ile de France a augmenté de 28%.

Prix de l'eau en Ile de France en 2021 :
Le prix de l’eau est particulièrement élevé en Seine-et-Marne où les ménages paient pour les pollutions agricoles, mais c’est aussi le cas dans d’autres départements : l’un de nos prix records se situe dans le Val-d’Oise. L’eau devient souvent un luxe quand on vit à la campagne

lieu Prix TTC Gestionnaire

assainissement

collectif

Asnières sur Seine (92) 4.35€ Suez oui
Argenteuil (95) 4.05€ Veolia oui
Bretigny sur Orge (91) 4.69€ Suez oui
Condé sur Vesgre (78) 7.01€ Veolia oui
Nesles la Gilberde (77) 7.42€ Veolia oui

Décomposition d'une facture d'eau :
=> La distribution - 42% - comprend une partie fixe, l'abonnement (11% de la facture), et une partie variable, proportionnelle à la consommation. Ce poste couvre les frais de pompage et de potabilisation.
=> L'assainissement - 36% - les frais liés à la collecte et au traitement des eaux usées
=> Les taxes - 22% - Il s'agit des redevances pour la pollution et la modernisation des réseaux. Dans certaines communes, les usagers acquittent également une taxe reversée aux Voies navigables de France.


4) Solutions pour réduire sa consommation d'eau

a) Les économiseurs d'eau

60 millions de consommateurs teste des douchettes à économie d'eau et préconise la pose de matériel d'économie d'eau sur les robinets et WC.
L'étude montre qu'une famille de 4 personnes peut réduire de 30% sa facture d'eau (de 150 m3 /an à 100 m3) soit 50 m3 d'économie d'eau par an, tout en gardant le même confort.
Il est indiqué que ces matériels d'économie d'eau permettent au final une économie entre 217 et 267 € /an ce qui représente 45% de la facture d'eau (30% d'économie pour l'eau et 15% supplémentaire sur l'énergie).

Les économiseurs d'eau testés par 60 millions de consommateurs

b) Mes objectifs pour 2023
  • penser à fermer les robinets après utilisation (ou pendant durant le brossage des dents)
  • réduire la pression de l'eau en ne laissant pas ouvert au maximum le compteur d'entrée de l'eau.
  • acheter un collecteur d'eau de pluie

et vous ?
savez vous combien vous consommez par an ? par personne ? si vous le savez pas , faites le calcul .
Si vous dépassez 135 litres par personne/an c'est que vous faites partie des français qui consomment le plus d'eau. Il est encore temps d'agir en "éco-citoyen" et contribuer à préserver une des richesses naturelles précieuses que la planète nous donne
.

Mes consommations personnelles de 2004 à 2023 :

période nb personnes cons.journalière par personne moyenne cout du m3 moyenne cout annuel
2004 à 2014 3 137 litres 3.95 550 €
2015 à 2020 2 140 litres 4.46 455 €
2021 2 145 litres 4.45 471 €
2022 2 153 litres 4.69 525 €
2023 2 130 litres 4.84 246 €

Quel est le prix d'un m3 d'eau en France ? moyenne = 4€ . Le prix de l'eau peut varier du simple au double au niveau des communes

L’eau connaîtra une augmentation de 10% en moyenne à Clermont-Ferrand. 6,2% pour l'agglomération du Cotentin, 11% à Thouars dans les Deux-Sèvres, 9,5% à Roubaix. La faute, d'abord, à l'explosion du prix de l'énergie. Les machines et les pompes nécessaires au traitement de l'eau consomment beaucoup d'électricité. La deuxième raison est que les prix des produits pour assainir ou traiter l'eau, comme le chlore, ont augmenté.

Ce chiffre diffère toutefois sensiblement en fonction d’un certain nombre de critères :

  • Le niveau de revenu : les personnes à revenu modeste utilisent en moyenne 90 litres d’eau/jour. Plus le niveau de vie est élevé, plus l’utilisation de l’eau augmente.
  • L’âge : un adulte utilise nettement plus d’eau que les enfants (69 litres par jour en moyenne) ou les personnes âgées (105 litres).
    Notons le cas particulier des résidences spécialisées pour les personnes âgées : les utilisations y atteignent 240 à 310 litres par jour, selon l’âge des résidents et la nature des installations.
  • Le mode de vie : les sportifs se caractérisent par une utilisation plus forte que la moyenne (204 litres par jour en moyenne) due à une hydratation intense et à des douches journalières répétées. Par ailleurs, le Français en vacances se montre moins économe, son utilisation moyenne passe alors à 230 litres d’eau par jour.
  • La géographie : le climat, la présence importante d’habitats individuels, l’existence de jardins, piscines et l’activité touristique influe sur la consommation domestique moyenne d’eau du robinet par an et par habitant. Pour exemple, 109 litres/jour en région Nord-Pas-de-Calais vs 228 litres/jour en Provence-Alpes-Côte d’Azur.

à lire aussi : Et si en 2050 il y a pénurie d'eau
Planète terre en danger
Consommer , toujours plus ?

mots clés : consommation d'eau , eau potable , pénurie d'eau

les accès à l'eau potable dans le monde

Le 22 mars : journée mondiale de l'eau Deutéronome 8:7 " Moïse dit : maintenant le Seigneur votre Dieu va vous faire entrer dans un bon pays. C'est un pays où il y a beaucoup de torrents et de sources. L'eau qui sort des profondeurs de la terre coule dans la plaine et la montagne. .... ( La Bible) Paroles de Moîse au peuple de Dieu qui a fui l'Egypte et qui rentrera au pays de Canaan ( Israël ) en traversant la Mer rouge .


5) La tarification progressive de l'eau

Plus vous consommez, plus vous payez cher, et inversement : c'est le principe de la tarification progressive de l'eau, qu'Emmanuel Macron a annoncé vouloir généraliser. Pour éviter des coupures d'eau potable dans plusieurs villes, comme ce fut le cas l'été 2022, et plus largement pour anticiper les effets du changement climatique, Emmanuel Macron a dévoilé jeudi "un plan de sobriété sur l'eau" : la généralisation de la "tarification progressive" de l'eau, expérimentée dans certains territoires depuis quelques années, comme les communes de Libourne, Dunkerque ou plus récemment Montpellier.
Au-delà d'un certain volume de base de consommation, le tarif augmente. L'objectif est à la fois de dissuader les foyers d'utiliser trop d'eau, mais aussi de permettre aux plus précaires de mieux accéder à la ressource. "Les premiers mètres cubes sont facturés à un prix modeste, proche du prix coûtant", utilisés "pour boire, nous laver et pratiquer les usages domestiques du quotidien", a expliqué le chef de l'Etat. "Ensuite, au-delà d'un certain niveau, le prix du mètre cube sera plus élevé", pour les consommations dites "de confort".
D'autant que ces derniers mois, certaines agglomérations ont augmenté les tarifs de 10% sous l'effet de l'inflation. Le prix du mètre cube grimpe en moyenne à quatre euros en France.
Montpellier justement, qui a sauté le pas tout récemment, au 1er janvier. Pour les foyers disposant d'un compteur individuel, plusieurs tranches ont été délimitées : gratuit jusqu'à 15 mètres cubes, 95 centimes jusqu'à 120, 1,40 euro jusqu'à 240 et 2,70 au-delà, détaille son site. Selon la municipalité, 70 à 75% des abonnés profiteront d'une baisse de leur facture cette année. Pour un ménage de quatre personnes qui consomme 120 mètres cubes par an, cela représente par exemple 15 euros d'économisés par an. En revanche, un quart des foyers qui ont une forte consommation devra payer plus. Pour un même ménage de quatre personnes, mais qui consomme 400 mètres cubes par an (270 litres/personne), cela représente 300 euros en plus en 2023. 


6) L'eau est un bien commun

A Sainte Soline, dans les Deux-Sèvres, plusieurs manifestations contre l'élaboration de mega bassines qui collecteront de l'eau au service de grands agriculteurs.
L'occasion de rappeler que l'eau est un bien commun que personne n'a le droit de s'accaparer, n'en déplaise aux quelques gros agriculteurs qui se la mettent de côté. Plusieurs militants ont affirmé leur opposition aux infrastructures et aux nouveaux projets de mégabassines et appellent à un moratoire afin de les interdire.
Environ 130 méga-bassines existent en France.
Pour Guillaume Chantereau, agriculture à Faÿ-les-Nemours, cette idée de méga-bassine pourrait être la bienvenue en Seine-et-Marne. « Je fais de la céréale et on subit depuis plusieurs printemps de la sécheresse, des gros manques d’eau. On en a eu un peu ces derniers temps, mais les nappes phréatiques sont loin d’être remplies. Puis, le fait de récupérer l’eau en hiver, quand les cultures n’en ont pas besoin, ça peut éviter des inondations comme j’en ai connu sur Nemours en 2016 ».
Il estime que ce projet est utile et permettrait également d’éviter l’excès d’eau hivernale néfaste pour les cultures et la biodiversité.


7) Polluants émergents dans l'eau potable

Le dernier rapport de l’ANSES a fait l’effet d’une bombe dans les milieux de la santé et de l’environnement.
Plus d’un tiers de l’eau potable consommée en France est contaminée au métabolite du chlorothalonil, un résidu de pesticide interdit à la vente depuis 2020.[3][4]

Ce rapport faisant grand bruit en France ces derniers jours, le gouvernement n’a pas tardé à réagir et a déclaré qu’il n’y avait aucun risque pour la santé.[5]

Des déclarations plus que surprenantes quand on sait que ce pesticide[6][7]

  • est classé comme cancérigène probable par l’Autorité européenne de sécurité des aliments
  • est considéré comme ayant une toxicité aiguë
  • peut irriter les voies respiratoires
  • peut provoquer des allergies cutanées
  • peut engendrer de graves lésions des yeux
  • peut mener à des lésions rénales, selon les études.

Il y a donc bien un risque pour nous consommateurs.

Mais ce n’est pas tout. 

Ce rapport de l’ANSES, publié le 6 avril 2023, met aussi en avant la présence d’un autre métabolite de pesticide, le métolachlore ESA… dans plus de la moitié des échantillons prélevés ! Un pesticide qui aurait d’ailleurs dû être interdit à la vente si le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau ne s’y était finalement pas opposé ![8][9]

 

Notre eau potable continue donc d’être contaminée aux métabolites de pesticides comme le chlorothalonil ou le métolachlore ESA… mais elle est aussi contaminée par des résidus d’explosifs, ou par le 1,4-dioxane un solvant cancérogène, toujours selon le rapport de l’ANSES.[10]

L'eau une ressource sous tension de plus en plus rare et chère

Publié dans consommation,budget

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A
Salut!<br /> Je viens de découvrir ce blog en cherchant des informations sur les attitudes éco-responsables. Romane a raison en disant que l'eau est un secteur corrompu ;)<br /> Il y a quelques temps, je suis passée aux toilettes sèches avec litière bio-maitrisée. C'est très confortable, agréable, ça demande un peu de travail pour la gestion des composteurs.....<br /> Toute l'eau ici est récupérée. Lavage des légumes, eaux de cuisson (pour arrosages et animaux..). Je vais installer un récupérateur de pluviales, j'ai la chance d'habiter une ancienne grange dont le bas ne sert pas d'habitation.<br /> Je vais m'abonner à ton blog pour échanger avec toi.<br /> A très bientôt.
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